Lynfo-134 RETRAITE

par POINTS : C’EST NON !

La réforme des retraites, qui s’annonce être la plus importante du quinquennat, vise également à mettre fin aux 42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de retraite par points.
Aujourd’hui, 95% de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations constituent les futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

SYSTEME UNIVERSEL de RETRAITE par POINTS : C’EST QUOI ?

Le salarié cumule tout au long de sa carrière professionnelle des points acquis en fonction de la valeur d’achat du point : le montant de la retraite est alors déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur par la valeur du point au départ en retraite.
Calendrier prévu par le gouvernement : Avril à Déc-2018 : discussions avec les syndicats ; Déc-18 à Juin-2019 : processus législatif ; Juillet/aout-19 : adoption de la réforme. Rien n’est inéluctable, nous saurons tous ensemble faire face à la volonté du gouvernement et de patronat avec détermination.
Commentaires : Qui décidera de la valeur d’achat et de liquidation du point ? Le gouvernement, en fonction des aléas économique ! M. Delevoye, en charge des discussions avec syndicats … n’a-t-il pas déclaré : « Le vrai sujet c’est que le système de demain soit adaptable aux périodes de tempêtes soit aux périodes de croissance … et que nous puissions avoir cette capacité d’adaptation ». Ce qui signifie en clair que la valeur du point au moment de la liquidation pourrait varier, d’année en année en fonction des conditions économiques. Il n’y a plus dans ce système de montant garanti des retraites, le gouvernement fixant régulièrement la valeur du point.
Cela est contradictoire aux attentes des salariés et l’exigence d’un maintien de niveau de vie, donc de leur pension, d’un départ à la retraite à l’âge de 60 ans avec la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

Calcul de sa retraite sur l’ensemble de sa carrière intégrant périodes de chômage, petits boulots, formation, temps partiels, congés maternité … COMMENTAIRES
Si le calcul se fait non plus sur les 25 meilleures années, mais sur l’ensemble de la carrière, le montant de sa retraite sera mécaniquement plus faible.

RETRAITE

par POINTS

Conséquences ? Exempe pour un employé du privé
AVANT la RÉFORME
Calcul de sa retraite
sur les salaires
des 25 meilleures années
APRÈS la RÉFORME
Calcul de sa retraite sur l’ensemble de sa carrière intégrant périodes de chômage, petits boulots, formation, temps partiels, congés maternité …
COMMENTAIRES
Si le calcul se fait non plus sur les 25 meilleures années, mais sur toute la carrière, le montant de sa retraite sera plus faible

Exemple

pour la pension d’un fonctionnaire

Calcul de sa pension sur le traitement des
6 derniers mois
Calcul de sa pension se ferait sur l’ensemble de sa carrière intégrant elle aussi périodes de chômage, petits boulots, formation, le temps partiel, les congés maternité …
La retraite par points appliquée aux fonctionnaires entrainerait, en plus d’une chute drastique du montant de sa pension, un coup porté à son statut !
Exemple

pour la retraite d’un

cadre du privé

Avec le régime complémentaire AGIRC-ARRCO, un cadre cotise jusqu’à 8 fois plus qu’au régime de base : le plafond de salaire pour les cotisations est de 26.500 €, ce qui lui permet de doubler en moyenne sa retraite
Le plafond de salaire pris en compte pour les cotisations serait de 10.000 €, soit 16.500 € de moins qu’aujourd’hui.
Pour conserver une retraite équivalente, il faudra qu’un cadre s’en remette à la capitalisation avec tous les risques que cela implique, notamment comme aux Etats-Unis (*) lors de la crise des « subprimes » … que la retraite ne soit pas versée.
Aux Etats-Unis, les pensions ne sont pas uniquement financées par les cotisations des actifs. Placées sur les marchés financiers, les sommes récoltées sont censées générées des rendements suffisants pour assurer les vieux jours des salariés. Mais le système dépend à la fois des aléas boursiers, et au fait qu’il a été échafaudé sur des projections pour le moins fantaisistes qui fait que les retraite ne peuvent plus êtres financées …
> Espérance de vie prévue pour les femmes 88,4 ans en FR contre 81,2 ans aux EU
>Espérance de vie prévue pour les hommes 83,3 ans en FR contre 79,5 ans aux EU
A l’origine du phénomène, le vieillissement de la population, évidemment. Mais aussi la tentation d’une financiarisation débridée de la gestion … lancée dans des investissements de plus en plus spéculatifs, promettant de juteux rendements dont les performances n’ont pas été au rendez-vous.
En France, experts et dirigeants politiques de droite expliquent que notre système Sécurité Sociale de retraite par répartition est à bout de souffle, qu’il prend en charge tout le monde et qu’il est grand temps de recourir comme les américains à des fonds de pension (pour ceux qui ont les moyens de se payer une retraite par capitalisation).
« Pour remédier à l’insolvabilité, il n’y a que 3 solutions douloureuses : augmenter les impôts … la pression fiscale est telle que cela paraît peu envisageable ; relever les cotisations … dans un conteste de quasi-stagnation des salaires, la mesure serait impopulaire ; réduire drastiquement le montant des pensions, option qui menace les retraités de paupérisation accélérées. Finalement, le système de retraite par répartition français n’a peut-être pas que des inconvénients, conclue l’auteur de cet article lu dans le Monde ».
Si vous êtes dans la majorité des retraités qui n’ont pas d’exonération, vous risquez de sentir passer l’augmentation de la CSG (-1,7 point prévu au programme d’E. Macron) pour compenser les baisses de cotisations salariales en piquant dans le porte-monnaie des retraités, baisse des pensions à la clef ! La CSG rapporte aujourd’hui 99 milliards d’euros à l’État, beaucoup plus que l’impôt sur le revenu. La baisse des pensions est de surcroît très inégalitaire puisqu’elle affecterait plus les femmes que les hommes, celles-ci cotisant moins en raison des inégalités de salaire dont elles sont victimes pendant leur carrière. Une baisse que Macron admet implicitement en annonçant que « sans que cela ne revienne plus cher aux employeurs, nous réduirons les cotisations payées par les salariés … nous aiderons les entreprises à embaucher en baissant les cotisations employeurs…nous réduirons leurs charges ». Voilà qui serait fâcheux dans un système où le montant de la retraite serait proportionnel à la cotisation. Diminuer le financement des retraites alors que l’évolution démographique atteste d’une augmentation du nombre de retraités, cela signifie sans ambiguïté … la baisse des pensions.
L’âge de départ à la retraite cesserait ainsi d’être un droit et chacun pourrait partir avant 62 ans sans une retraite complète. Ce qui lui permet d’annoncer : « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite ». Pour la Cgt, la transparence politique en matière de retraite devrait se résumer à un niveau de pension minimum calculée à 75 % du salaire des meilleures années de carrière, accessible à un âge déterminé pour une carrière complète à 60 ans, l’évolution des pensions au même rythme que les salaires pour que les pouvoirs d’achat des actifs et des retraités évoluent de la même façon. Ces trois propositions fondent la solidarité entre les générations qui est le socle de notre système de retraite Sécu et qui a fait largement ses preuves depuis 1945. Tout le reste n’est qu’enfumage ou mystification …

Lynfo-124 AGISSONS !

NON au démantèlement du logement social

Je reviens du 78è congrès des HLM, avec la confirmation du gouvernement de s’attaquer au logement social et aux principes  même de la République : « égalité, solidarité et justice ». 

Non aux ordonnances démagogiques à l’encontre des 11 millions de locataires du parc social.  Dès ce mois d’octobre, 6,5 millions d’allocataires dont 800 000 étudiants dans la précarité, vont perdre 5 euros d’APL puis 8 à 10 euros dans un an … Et ce n’est qu’un début, car en 2018, le gouvernement compte retirer 50 à 60 € de plus à chacun de ceux qui perçoivent l’APL !

La CNL défend le pouvoir d’achat des familles en même temps que l’aide l’aide de l’Etat pour la construction (aide à la pierre)

Un allocataire sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté.

Signes et fais signer la pétition en ligne : Le racket des locataires doit cesser

Je t’invite à envoyer ce faux billet au gouvernement APL BILLET PETITION 50 € verso pour qu’il prenne l’argent sur la grande fortune des 3 400 ultras-riches plutôt que dans le portefeuille des locataires modestes.

Dis non au racket des locataires modestes en signant et en renvoyant directement cette carte postale à l’Elysée.

A ce jour, le gouvernement n’a toujours pas reculé sur sa décision de diminuer les aides personnelles au logement, notre mobilisation continue donc, de plus en plus forte, car nous sommes de plus en plus nombreux à dire :

NON au bail mobilité ! NON à la vente de nos HLM ! NON à la ghettoïsation de nos quartiers ! Non à l’annulation des crédits pour la production de logements sociaux.

LE DROIT A UN TOIT ET A LA DIGNITÉ N’EST PAS UN LUXE,

C’EST UN DROIT POUR TOUS !

A ta santé, Gégé